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Date : 20090113

Dossier : A-340-08

Référence : 2009 CAF 1

 

CORAM :      LE JUGE DÉCARY

                        LE JUGE NOËL

                        LE JUGE BLAIS

 

ENTRE :

PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

demandeur

et

ROBERT McBRIDE

défendeur

 

 

 

Audience tenue à Montréal (Québec), le 13 janvier 2009.

Jugement rendu à l’audience à Montréal (Québec), le 13 janvier 2009.

 

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR :                                                         LE JUGE DÉCARY

 


                                                                                                                                 Date : 20090113

Dossier : A-340-08

Référence : 2009 CAF 1

 

CORAM :      LE JUGE DÉCARY

                        LE JUGE NOËL

                        LE JUGE BLAIS

 

ENTRE :

PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA

demandeur

et

ROBERT McBRIDE

défendeur

 

 

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR

(Prononcés à l’audience à Montréal (Québec), le 13 janvier 2009)

LE JUGE DÉCARY

[1]               Cette demande de contrôle judiciaire ne peut que réussir.

 

[2]               Le défendeur a demandé à la Commission de l’assurance-emploi que sa demande initiale de prestation soit antidatée (para. 10(4) de la Loi sur l’assurance-emploi). La Commission a refusé. Le conseil arbitral a rejeté l’appel.

 

[3]               Le juge-arbitre a décidé qu’il y avait matière à intervention.

[4]               Cette décision est erronée.

 

[5]               Dans un premier temps, le juge-arbitre ne pouvait intervenir que si la décision du conseil arbitral était déraisonnable; il s’agit ici, en effet, d’une question de fait (voir Canada (Procureur général) c. Hallée, 2008 CAF 159, para. 13). Or, le juge-arbitre n’a pas expliqué en quoi la décision attaquée était déraisonnable.

 

[6]               Dans un second temps, et de tout manière, le juge-arbitre a erré en tenant compte « particulièrement » de la « très courte durée du délai à présenter sa demande ». Cette Cour a déjà établi que ce n’est pas la durée du retard qu’il faut prendre en considération, mais les raisons qui expliquent ce retard (voir Canada (Procureur général) c. Rouleau, [1995] A.C.F. no 1203 (C.A.F.) (QL). La nature exceptionnelle de l’avantage que constitue la possibilité d’antidater une demande vient supporter cette conclusion (Canada (Procureur général) c. Scott, 2008 CAF 145, para. 9; Canada (Procureur général) c. Brace, 2008 CAF 118).

 

[7]               La demande de contrôle judiciaire sera accueillie et la décision du juge-arbitre sera infirmée. Le dossier sera renvoyé au juge-arbitre en chef ou à un juge-arbitre désigné pour qu’il en décide à nouveau en tenant pour acquis que le défendeur n’a pas démontré avoir un motif justifiant son retard à présenter sa demande initiale de prestation.

 

[8]               Aucuns dépens ne seront octroyés.

« Robert Décary »

j.c.a.


COUR D’APPEL FÉDÉRALE

 

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER

 

 

 

DOSSIER :                                                                            A-340-08

 

(DEMANDE DE CONTRÔLE JUDICIAIRE D’UNE DÉCISION DU JUGE-ARBITRE GUY GOULARD DU 28 AVRIL 2008, NO DU DOSSIER CUB 70432).

 

INTITULÉ :                                                                           LE PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA c. ROBERT McBRIDE

 

 

LIEU DE L’AUDIENCE :                                                     Montréal (Québec)

 

 

DATE DE L’AUDIENCE :                                                   Le 13 janvier 2009

 

 

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR :                       LE JUGE DÉCARY

                                                                                                LE JUGE NOËL

                                                                                                LE JUGE BLAIS

 

PRONONCÉS À L’AUDIENCE :                                        LE JUGE DÉCARY

 

 

 

COMPARUTION :

 

Me Paul Deschênes

 

POUR LE DEMANDEUR

 

 

 

 

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER :

 

John H. Sims, c.r.

Sous-procureur général du Canada

 

POUR LE DEMANDEUR

 

 

 

 

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