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Date : 19980223

T-2101-97

                             AFFAIRE INTÉRESSANT les art. 7, 19, 20, 22 et 55 de la

                              Loi sur les marques de commerce, L.R.C. (1985), ch. T-13

E n t r e :

                                                         PIZZA PIZZA LIMITED,

                                                                                                            demanderesse,

                                                                          - et -

                                1072810 ONTARIO LIMITED, faisant affaires sous la

                              raison sociale de DR. SAUSAGE, BRATWURST HOUSE

                                                       et GERWALD HADERER,

                                                                                                            défendeurs.

                                         MOTIFS DE LA TAXATION DES DÉPENS

L'OFFICIER TAXATEUR G.M. SMITH

[1]         La présente action a été introduite au moyen d'une déclaration qui a été déposée le 25 septembre 1997. Le 6 octobre 1997, la Cour a fait droit à la demande présentée par la demanderesse en vue d'interdire aux défendeurs de violer le droit exclusif que possède la demanderesse sur l'appellation Pizza Pizza en vertu de ses marques de commerce enregistrées. L'adjudication des dépens a été reportée à plus tard. Aux termes du jugement qu'elle a prononcé le 24 novembre 1997, la Cour a ensuite interdit de façon permanente aux défendeurs d'usurper les marques de commerce de la demanderesse. La Cour a en outre déclaré que la demanderesse avait droit à ses dépens taxés.

[2]         La demanderesse a déposé son mémoire de dépens le 8 mai 1998 ainsi que l'affidavit à l'appui souscrit par Beverly C. Jusko le 5 mai 1998. À la demande de la demanderesse, un avis de convocation a été signifié le 12 mai 1998 en vue de la taxation des dépens à Toronto le 26 mai 1998. À l'audience, Me Susan M. Sack a présenté un mémoire de taxation pour le compte de la demanderesse. M. Gerwald Haderer a comparu pour son propre compte.

[3]         Après avoir entendu les observations des deux parties, et après avoir expliqué à M. Haderer la procédure de taxation des dépens, j'ai déclaré à l'avocate de la demanderesse que, compte tenu de la nature de la présente affaire et des facteurs énumérés au paragraphe 400(3) des Règles, j'accorderais cinq unités pour l'article 1 au chapitre des services à taxer prévus au tarif B pour la préparation et le dépôt des actes introductifs d'instance, quatre unités sous le régime de l'article 5 pour la préparation de la requête de la demanderesse et deux unités, en vertu de l'article 26 pour la taxation. J'ai également précisé que j'accorderais une unité en vertu de l'article 6 relativement à la comparution lors de la présentation de la requête de la demanderesse, mais que je tiendrais compte du nombre d'heures réclamé par la demanderesse, que son avocate a fait passer de 3,2 à 4,2 heures lors de la taxation. Toutefois, après avoir consulté le dossier de la Cour, qui fait état d'une durée totale de seulement six minutes pour les trois comparutions lors de la présentation de la requête de la demanderesse, je ne suis prêt à accorder qu'une heure.

[4]         Ainsi que je l'ai également expliqué lors de la taxation, j'accorde les débours réclamés par la demanderesse pour les frais judiciaires (150 $), les huissiers (275 $), les recherches effectuées auprès des compagnies (40 $) et la signification du mémoire de dépens (94,59 $), lesquels débours ont été retenus lors de la liquidation. La somme de 187,73 $ qui a été réclamée pour les photocopies, qui, comme l'avocat l'a reconnu, ont été faites sur place, est refusée pour des motifs analogues à ceux que j'ai exprimés récemment dans l'affaire Taylor Made Golf Company, Inc. c. Sully Imports Ltd., décision non publiée, no du greffe T-2637-96, 23 octobre 1997.

[5]         L'avocate n'a pu donner que des chiffres approximatifs au sujet du tarif à la page applicable aux photocopies et a de toute façon été tout à fait incapable de justifier ce prétendu débours engagé par son cabinet. Accorder cette dépense sur la foi des éléments de preuve très minces que la demanderesse a présentés me mettrait dans la position intenable de devoir certifier que les défendeurs devraient assumer une somme arbitraire. Je fonde ma décision de refuser ce débours sur la décision non publiée rendue par notre Cour dans le jugement Faulding (Canada) Inc. c. Pharmacia S.P.A., no du greffe T-421-97, 4 novembre 1997, dans lequel le juge McKeown a déclaré :

[TRADUCTION]

Malgré les modification récentes qui ont été apportées aux Règles et qui visent à faire correspondre davantage les dépens aux frais réels du procès, je suis d'accord avec la demanderesse pour dire que bon nombre des débours sont calculés selon un méthode qui convient davantage à des frais extrajudiciaires qu'à des dépens entre parties. Ainsi, en ce qui concerne les frais de photocopie, comme le juge Teitelbaum l'a déclaré dans le jugement Diversified Products Corp. c. Tye-Sil Corp., (1990), 34 C.P.R. (3d) 267 (C.F. 1re inst.) à la page 276 :

[...] Les photocopies ne constituent un débours admissible que si elles sont essentielles à la conduite de l'action. Elles visent à défrayer le plaideur du coût réel de la photocopie [...]

La défenderesse ne m'a soumis aucun élément d'information au sujet des frais effectivement engagés pour les photocopies et je n'accorde rien à ce chapitre. Il m'est également impossible de calculer les frais effectivement engagés pour les télécopies.

[6]         Conformément à l'article 4 de la partie I du tarif B, le juge en chef a confirmé le 1er avril 1998 que la valeur unitaire prévue par le tarif continuait à s'établir à 100 $. Pour les motifs précités, j'ai donc évalué le mémoire de dépens de la demanderesse à 1 200 $ pour ce qui est des honoraires, et à 559,59 $ pour ce qui est des débours. Un certificat de taxation des dépens d'un montant total de 1 759,59 $ sera donc délivré.

                                                                                                                           « Gregory M. Smith »      

Gregory M. Smith

Officier taxateur               

Ottawa (Ontario)

Le 8 juin 1998

Traduction certifiée conforme

Martine Guay, LL.L.


COUR FÉDÉRALE DU CANADA

                                            SECTION DE PREMIÈRE INSTANCE

                             AVOCATS ET PROCUREURS INSCRITS AU DOSSIER

No DU GREFFE :       T-2101-97

                                                AFFAIRE INTÉRESSANT les art. 7, 19, 20, 22 et 55

                                                de la Loi sur les marques de commerce,

L.R.C. (1985), ch. T-13

E n t r e :                     

            PIZZA PIZZA LIMITED,

                                                                                                            demanderesse,

                                                                          - et -

                                                1072810 ONTARIO LIMITED, faisant affaires

                                                sous la raison sociale de DR. SAUSAGE,

                                                et BRATWURST HOUSE

                                                et GERWALD HADERER,

                                                                                                            défendeurs.

LIEU DE LA LIQUIDATION :          Toronto (Ontario)

DATE DE LA LIQUIDATION :        26 mai 1998

MOTIFS DE LA TAXATION DES DÉPENS prononcés par L'OFFICIER TAXATEUR G. SMITH le 8 juin 1998

ONT COMPARU :                                                                            

Me Susan M. Sackpour la demanderesse

M. Gerwald Haderer                              le défendeur, pour son propre compte

Personne n'a comparu pour les défendeurs

PROCUREURS INSCRITS AU DOSSIER :

KESTENBERG, SIEGAL, LIPKUS

Avocats et procureurs


Toronto (Ontario)                                   pour la demanderesse

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