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     Date : 19980506

     Dossier : IMM-1654-98

ENTRE

     IBRAHIM AHMED OSMAN,

     demandeur,

     et

     LE MINISTRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION,

         défendeur.

     MOTIFS DE L'ORDONNANCE

LE JUGE MCKEOWN

[1]          Le demandeur sollicite un sursis à l'exécution de la mesure d'expulsion dans laquelle il est prévu qu'il sera renvoyé en Éthiopie le 20 ou 21"avril 1998.

[2]          Pour ce qui est d'une question sérieuse à trancher, j'estime qu'il existe des éléments de preuve qui étayent le point de vue du ministre selon lequel le requérant constitue un danger pour le public. Par l'article 53 de la Loi sur l'immigration, le législateur a permis au ministre de contourner les sauvegardes y prévues. De plus, la section d'appel de l'immigration a déjà rejeté l'appel interjeté de la mesure de renvoi. À mon avis, il n'existe aucune question sérieuse à trancher.

[3]          Toutefois, chose plus importante encore, le demandeur ne s'est pas acquitté de l'obligation de démontrer l'existence d'un préjudice irréparable. Le ministre a procédé à l'examen du risque que le renvoi entraînerait, et il a examiné le danger possible pour le demandeur dans l'éventualité de son retour en Éthiopie. Il a tenu compte du changement de situation en Éthiopie depuis le départ du demandeur et, en particulier, il a fait état du rapport de 1996 d'Amnistie internationale pour rendre sa décision. Il n'appartient pas à la Cour de soupeser de nouveau ces facteurs. Le législateur a assigné au ministre la tâche de procéder à l'évaluation du risque. Le demandeur n'a donc pas démontré l'existence d'un préjudice irréparable.

[4]          Pour ce qui est de la prépondérance des inconvénients, compte tenu de mes conclusions sur la question sérieuse et le préjudice irréparable, la balance penche en faveur du ministre. De plus, c'est dans l'intérêt public que le ministre doit appliquer les lois d'immigration et, en particulier, les mesures d'expulsion lorsque l'intéressé constitue un danger pour le public.

[5]          La demande de sursis d'exécution est rejetée.

                         W.P. McKeown

                                 Juge

OTTAWA (Ontario)

Le 6 mai 1998

Traduction certifiée conforme

Tan, Trinh-viet

            

     COUR FÉDÉRALE DU CANADA

     SECTION DE PREMIÈRE INSTANCE

     AVOCATS ET PROCUREURS INSCRITS AU DOSSIER

No DU GREFFE :                      IMM-1654-98
INTITULÉ DE LA CAUSE :              Ibrahim Ahmed Osman c. Le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration

AUDIENCE TENUE À OTTAWA, À CALGARY ET À EDMONTON PAR TÉLÉCONFÉRENCE

DATE DE L'AUDIENCE :              Le 17 avril 1998

MOTIFS DE L'ORDONNANCE DE MONSIEUR LE JUGE MCKEOWN

EN DATE DU :                      6 mai 1998

ONT COMPARU :

    Dalwinder Hayer                  pour le demandeur
    Brad Hardstaff                      pour le défendeur

PROCUREURS INSCRITS AU DOSSIER :

    Dalwinder Hayer                  pour le demandeur
    Calgary
    George Thomson
    Sous-procureur général du Canada
                                 pour le défendeur

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