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                                                           A-212-96

 

 

 

 

CORAM :    LE JUGE STRAYER, J.C.A.

           LE JUGE ROBERTSON, J.C.A.

           LE JUGE McDONALD, J.C.A.

 

 

 

 

ENTRE

 

                     CONSTANTINE XINOS,

 

                                                         requérant,

 

                                 et

 

              LE PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA et

        LE MINISTRE DE L'EMPLOI ET DE L'IMMIGRATION,

 

 

                                                           intimés.

 

 

 

 

 

 

 

AUDIENCE TENUE à Toronto (Ontario), le mercredi 19 mars 1997.

 

 

JUGEMENT rendu à l'audience, à Toronto (Ontario), le mercredi 19 mars 1997.

 

 

MOTIFS DU JUGEMENT PAR :             LE JUGE STRAYER, J.C.A.

 

 


 

 

 

                                                           A-212-96

 

 

CORAM :    LE JUGE STRAYER, J.C.A.

           LE JUGE ROBERTSON, J.C.A.

           LE JUGE McDONALD, J.C.A.

 

 

ENTRE

 

                     CONSTANTINE XINOS,

 

                                                         requérant,

 

                                 et

 

              LE PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA et

        LE MINISTRE DE L'EMPLOI ET DE L'IMMIGRATION,

 

 

                                                           intimés.

 

 

 

                     MOTIFS DU JUGEMENT

(Prononcés à l'audience, à Toronto (Ontario), le mercredi 19 mars 1997)

 

 

 

 

LE JUGE STRAYER

 

 

 

           Nous concluons, malgré l'argument prudent de l'avocat du requérant, que la présente demande de contrôle judiciaire d'une décision de la Commission d'appel des pensions doit être rejetée.

 

           Le requérant soutient essentiellement que, parce que le Régime de pensions du Canada exige, pour l'admissibilité à des prestations d'invalidité, que le demandeur ait versé des cotisations dans les récentes années antérieures à sa réclamation, il y a déni d'égalité de bénéfice et de protection égale de la loi comme le prescrit l'article 15 de la Charte.

 

           Comme la Commission d'appel des pensions, nous ne considérons pas qu'il y ait discrimination au sens du paragraphe 15(1) de la Charte justement parce qu'un critère de la «récence» est appliqué aux demandeurs invalides mais non aux autres demandeurs sous le Régime.  L'égalité de bénéfice et la protection égale devant la loi n'exigent pas que tout bénéficiaire visé par le plan de remplacement du revenu sous le Régime de pensions du Canada ait droit à des bénéfices identiques ou à des conditions d'admissibilité identiques.  Les prestations d'invalidité diffèrent des pensions, par exemple, en ce qu'elles peuvent être réclamées et commencer à tout âge après l'âge de 18 ans et avant l'âge de 65 ans, et ne reposent pas entièrement sur le montant des cotisations antérieures.  Il n'est pas surprenant qu'un plan conçu pour remplacer la perte du revenu d'emploi due à l'invalidité exige une certaine preuve de l'emploi récent lors même que, peut-on soutenir, une telle condition ne constituerait pas la seule méthode concevable d'allocation de ces prestations.


 

           Si l'interprétation correcte de la jurisprudence récente de la Cour suprême est que, dans ces circonstances, la discrimination doit néanmoins être trouvée et puis justifiée, si tant est, sous le régime de l'article premier de la Charte, nous ne saurions dire que la Commission a eu tort de conclure à l'existence d'une telle justification en application de l'article premier.  Le but de maintenir un programme viable de remplacement du revenu est légitime, et il existait des motifs permettant à la Commission de conclure que les conditions d'admissibilité en question sont raisonnablement reliées à cet objectif.  Nous présumons que la Commission, comme la Cour, était consciente de la fréquente observation de la Cour suprême selon laquelle les cours et tribunaux ne devraient pas être prompts à remettre en question les opinions du Parlement (et en l'espèce, de la majorité des gouvernements provinciaux) quant aux critères appropriés d'allocation de diverses prestations dans le cadre des programmes sociaux.

 

           La demande doit donc être rejetée.

 

                                         «B.L. Strayer»   

                                                J.C.A.

 

 

Traduction certifiée conforme                          

                                    Tan Trinh-viet


                   COUR FÉDÉRALE DU CANADA

 

 

           Avocats et procureurs inscrits au dossier

 

 

 

No DU GREFFE :A-212-96

 

 

 

 

 

INTITULÉ DE LA CAUSE :CONSTANTINE XINOS

 

                                     et

 

 

                                     LE PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA                                  et LE MINISTRE DE L'EMPLOI ET                                   DE L'IMMIGRATION

 

 

 

DATE DE L'AUDIENCE :le 19 mars 1997

 

 

 

LIEU DE L'AUDIENCE :Toronto (Ontario)

 

 

MOTIFS DU JUGEMENT  PAR :         le juge Strayer

 

 

Prononcés à l'audience, à Toronto (Ontario)

le mercredi 19 mars 1997

 

 

 

ONT COMPARU :

 

John B. McKinnon                     pour le requérant

 

Cathy Doolan                         pour les intimés

                                   

 

 

PROCUREURS INSCRITS AU DOSSIER :

 

John B. McKinnon

Injured Workers' Consultants

307-815, avenue Danforth

Toronto (Ontario)

M4J 1 L2                             pour le requérant

 

 

 

George Thomson

Sous-procureur général du Canada

                                     pour les intimés


     COUR FÉDÉRALE DU CANADA

 

 

 

 

 

 

                             A-212-96

 

 

 

 

ENTRE

 

        CONSTANTINE XINOS,

 

                           requérant,

 

                  et

 

LE PROCUREUR GÉNÉRAL DU CANADA et

     LE MINISTRE DE L'EMPLOI ET DE     L'IMMIGRATION,

 

 

                             intimés.

 

 

 

        MOTIFS DU JUGEMENT

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