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Date : 20030513

Dossier : A-65-03

Référence : 2003 CAF 224

CORAM :       LE JUGE STONE

LE JUGE EVANS

LE JUGE SHARLOW

ENTRE :

           

JAGUAR CARS LIMITED et

FORD MOTOR COMPANY OF CANADA, LIMITED/

FORD DU CANADA LIMITÉE, faisant affaires sous le nom de

JAGUAR CANADA

appelantes

- et -

REMO IMPORTS LTD.

intimée

                                          Appel entendu à Toronto (Ontario), le 13 mai 2003.

                      Jugement prononcé lors de l'audience à Toronto (Ontario), le 13 mai 2003.

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR :                                                                 LE JUGE STONE


Date : 20030513

Dossier : A-65-03

Référence : 2003 CAF 224

CORAM :       LE JUGE STONE

LE JUGE EVANS

LE JUGE SHARLOW

ENTRE :

JAGUAR CARS LIMITED et

FORD MOTOR COMPANY OF CANADA, LIMITED/

FORD DU CANADA LIMITÉE, faisant affaires sous le nom de

JAGUAR CANADA

appelantes

- et -

REMO IMPORTS LTD.

intimée

                                              MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR

(Prononcé lors de l'audience à Toronto (Ontario), le 13 mai 2003.)

LE JUGE STONE


[1]                 Il s'agit d'un appel interjeté à l'encontre d'une ordonnance du juge Gibson prononcée le 24 janvier 2003, confirmant la décision d'un protonotaire de Toronto ayant refusé de joindre Moise Bassal, président de l'intimée, à titre de défendeur dans la demande reconventionnelle déposée par l'appelante. Dans sa décision, le protonotaire souligne que l'appelante a tardé avant de présenter sa requête en jonction et il conclut que l'intimée et M. Bassal subiraient un « grand préjudice » si cette requête était accueillie.

[2]                 L'action en usurpation de marque de commerce et autres a été instituée en juin 1991. En mars 1992, les appelantes ont déposé leur défense de même qu'une demande reconventionnelle pour usurpation de leurs droits relatifs à une marque de commerce et une demande d'injonction visant à empêcher l'intimée de cesser d'usurper leur marque de commerce. Lors de l'interrogatoire préalable de M. Bassal à titre de représentant de l'intimée en 1996, les appelantes se sont aperçues que M. Bassal était l'unique actionnaire de l'intimée. Par la suite, l'instance a progressé au ralenti et en octobre 2002, elle n'était toujours pas prête pour l'audience. Ce n'est qu'à cette date que les appelantes ont présenté leur requête afin que M. Bassal soit joint à l'instance à titre de défendeur dans le cadre de la demande reconventionnelle.


[3]                 Les appelantes, s'appuyant sur Canada c. Aqua-Gem Investments Ltd. [1993] 2 C.F. 425 (C.A.), prétendent que le protonotaire a commis une erreur manifeste en rejetant la requête en jonction et que ce faisant, il les a privées de leur droit d'obtenir un jugement en première instance sur leur recours reconventionnel contre M. Bassal. Il ne faut pas oublier, toutefois, que le protonotaire agissait en sa capacité de « juge responsable de la gestion des instances » en vertu des nouvelles Règles de la Cour fédérale, édictées en 1998 au moment où les nouvelles dispositions sur la gestion des instances ont été adoptées. Une nouvelle page a donc été tournée avec l'adoption de cette initiative. En effet, la notion de gestion des instances n'existait pas dans la version antérieure des Règles et, à vrai dire, elle n'avait encore jamais été utilisée dans l'histoire de la Cour.

[4]                 Comme l'a fait remarquer le juge Gibson, la présente Cour a décidé de ne jamais intervenir dans une décision prononcée par un juge responsable de la gestion des instances, sauf

« dans les cas où un pouvoir discrétionnaire judiciaire a manifestement été mal exercé » (Sawridge Indian Band c. Canada [2002] 2 C.F. 346). Comme la présente Cour le précisait dans l'affaire connexe Sawridge Band c. Canada, 2001 CAF 339, au paragraphe 4, « la réunion et la disjonction d'actions représentent probablement les sujets les plus complexes de la gestion des instances » . Pour la Cour, il est clair que le juge Gibson était parfaitement au fait de ces nouveaux principes et qu'en confirmant la décision du protonotaire, il les a appliqués correctement.

[5]                 L'appel est rejeté avec dépens.

« A. J. Stone »                      

                                                                                                                                                                 Juge                             

Traduction certifiée conforme

Martine Guay, LL. L.


COUR FÉDÉ RALE DU CANADA

                             SECTION D'APPEL

                      AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER

DOSSIER :                                            A-65-03

INTITULÉ :                                           JAGUAR CARS LIMITED et FORD MOTOR COMPANY OF CANADA, LIMITED/FORD DU CANADA LIMITÉE, faisant affaires sous le nom de JAGUAR CANADA

appelantes

- et -

REMO IMPORTS LTD.

intimée

DATE DE L'AUDIENCE :                 13 MAI 2003

LIEU DE L'AUDIENCE :                   TORONTO (ONTARIO)

MOTIFS DU JUGEMENT

DE LA COUR :                                    LE JUGE STONE

DATE :                                                  13 MAI 2003

COMPARUTIONS:

J. Douglas Wilson                                                                           POUR LES APPELANTES

Richard Uditsky                                                                              POUR L'INTIMÉE

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER :

Ridout & Maybee LLP

Toronto (Ontario)                                                                           POUR LES APPELANTES

Richard Uditsky

Montréal (Québec)                                    POUR L'INTIMÉE


Date : 20030513

Dossier : A-65-03

Toronto (Ontario), le mardi 13 mai 2003

CORAM :       LE JUGE STONE        

LE JUGE EVANS

LE JUGE SHARLOW

ENTRE :

           

JAGUAR CARS LIMITED et

FORD MOTOR COMPANY OF CANADA, LIMITED/

FORD DU CANADA LIMITÉE, faisant affaires sous le nom de

JAGUAR CANADA

appelantes

- et -

REMO IMPORTS LTD.

intimée

                                                                        JUGEMENT

L'appel est rejeté avec dépens.

« A.J. Stone »                      

                                                                                                                                                                 Juge                          

Traduction certifiée conforme

Martine Guay, LL. L.

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