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Date : 20130409

Dossier : A-492-11

Référence : 2013 CAF 94

 

CORAM :         LA JUGE SHARLOW

                           LA JUGE DAWSON

                           LE JUGE WEBB

 

 

ENTRE :

SEAN CAVANAGH

appelant

et

 

Sa Majesté la Reine

intimée

 

 

 

Audience tenue à Toronto (Ontario), le 9 avril 2013

Jugement rendu à l’audience à Toronto (Ontario), le 9 avril 2013

 

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR :                           LA JUGE SHARLOW

 

 

 


Date : 20130409

Dossier : A-492-11

Référence : 2013 CAF 94

 

CORAM :         LA JUGE SHARLOW

                           LA JUGE DAWSON

                           LE JUGE WEBB

 

ENTRE :

SEAN CAVANAGH

appelant

et

 

Sa Majesté la Reine

intimée

 

 

MOTIFS DU JUGEMENT DE LA COUR

(Prononcés à l’audience à Toronto (Ontario), le 9 avril 2013)

LA JUGE SHARLOW

[1]                    Il s’agit de déterminer en l’espèce si l’appelant, Sean Cavanagh, peut déduire du revenu à déclarer en application de la Loi de l’impôt sur le revenu, L.R.C. 1985, ch. 1 (5e suppl.), l’intérêt qu’il a payé sur un arriéré de pension alimentaire. Dans une décision non publiée, rendue oralement le 3 novembre 2011, le juge Margeson, de la Cour canadienne de l’impôt, a conclu que la déduction n’était pas permise. M. Cavanagh interjette appel de cette décision devant nous. Après analyse de l’argumentation écrite et de la plaidoirie de l’appelant, nous sommes d’avis qu’il y a lieu de rejeter l’appel.

 

[2]                    M. Cavanagh a dû acquitter lesdits intérêts en exécution de deux ordonnances de la Cour de l’Ontario, l’une en date du 23 février 1993, et l’autre, du 11 juillet 1995, lui imposant de verser une pension alimentaire hebdomadaire d’un montant déterminé et prévoyant que tout défaut de versement entraînait le paiement d’intérêts au taux prescrit, à compter de la date du défaut. Il appert de la preuve non contredite que M. Cavanagh ne s’est pas acquitté de son obligation alimentaire. En 2006, il a payé une somme qui le libérait de la totalité de l’obligation accumulée à ce moment, y compris les intérêts courus, dont le montant s’élevait à 10 187,77 $. C’est là le montant de la déduction en cause.

 

[3]                    M. Cavanagh fait principalement valoir que la définition de « pension alimentaire » énoncée au paragraphe 56.1(4) de la Loi de l’impôt sur le revenu comprend le paiement de ces intérêts. Cet argument n’est pas recevable.  Les intérêts en cause ne satisfont pas à un élément capital de la définition, parce qu’il ne s’agit pas d’un montant payable pour subvenir aux besoins de l’ancienne conjointe ou des enfants de M. Cavanagh. Les intérêts étaient au contraire exigibles pour une tout autre fin, à savoir compenser la bénéficiaire du paiement tardif de la pension alimentaire ordonnée par la Cour.

 

 

 

[4]                    En conséquence, l’appel sera rejeté avec dépens. Les parties ont convenu que les dépens devraient s’établir à 1 500 $, débours et taxes compris.

 

 

 

« K. Sharlow »

j.c.a.

 

 

 

 

Traduction certifiée conforme

Mario Lagacé, jurilinguiste

 

 


COUR D’APPEL FÉDÉRALE

 

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER

 

 

 

DOSSIER :                                                                            A-492-11

 

(APPEL DU JUGEMENT RENDU PAR LE JUGE T.E. MARGESON LE 15 NOVEMBRE 2011, DANS LE DOSSIER 2011-583(IT)I)

 

INTITULÉ :                                                                          SEAN CAVANAGH c. SA MAJESTÉ LA REINE

 

LIEU DE L’AUDIENCE :                                                  Toronto (Ontario)

 

DATE DE L'AUDIENCE :                                                 Le 9 avril 2013

 

MOTIFS DU JUGEMENT                                                 LA JUGE SHARLOW

DE LA COUR :                                                                    LA JUGE DAWSON

                                                                                                LE JUGE WEBB

                                                                                               

PRONONCÉS À L’AUDIENCE PAR :                            LA JUGE SHARLOW

 

 

COMPARUTIONS :

 

Sean Cavanagh

Pour l’appelant

 

 

Sandra K.S. Tsui

Laurent Bartleman

POUR L’INTIMÉE

 

 

AVOCATS INSCRITS AU DOSSIER :

 

 

l’appelant a agi pour son propre compte

 

 

William F. Pentney

Sous-procureur général du Canada

POUR L’INTIMÉE

 

 

 

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